Covid-19 : l’aide précieuse du Laboratoire vétérinaire départemental

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« Les crises sanitaires sont notre quotidien, tout comme les analyses PCR », souligne Natacha Woronoff-Rehn, à droite sur la photo, directrice du Laboratoire.

Équipé du savoir-faire technique et d’un matériel commun à la médecine animale et à la médecine humaine, le Laboratoire vétérinaire du Doubs (LVD) réalise, dans le cadre de l’urgence sanitaire, des tests virologiques de dépistage de la COVID-19.

« Les crises sanitaires sont quasi notre quotidien, tout comme les analyses PCR, souligne Natacha Woronoff-Rehn, directrice du LVD. Nous avons le matériel, la réactivité nécessaire et savons nous adapter à des prélèvements en nombre. Ce fut le cas il y a trois ans, avec une vache en Haute-Savoie, porteuse du sérotype 4 de la fièvre catarrhale ovine. Nous avons réalisé jusqu’à 500 tests par matinée sur trois mois car aucun bovin ne pouvait bouger sans avoir été testé ».

Six personnes pratiquent les analyses de la COVID-19

Les certifications qualité des protocoles du laboratoire vétérinaire sont les mêmes que celles de la médecine humaine : par arrêté préfectoral, le LVD est autorisé à réaliser les analyses de la COVID-19, pour venir en aide aux laboratoires CBM25 et BioAllan. La capacité est fixée à 300 tests par jour depuis le 11 mai. L’autorisation ne concerne pas les prélèvements ni les données patients. Le LVD, jusqu’à mi-juillet, était peu sollicité. Sur une équipe de quinze personnes, six sont habilitées à pratiquer les analyses de la COVID-19.

Très vite, il a fallu répondre au dépis­tage de masse

« Depuis 12 semaines et afin de répondre à la demande, nous avons élevé notre capacité journalière de 279 à 558 tests par jour. La proposition d’aide du Laboratoire vétérinaire départemental est désormais com­prise entre 2 200 et 2 700 tests COVID-19 par semaine, contre 1 300 à 1 500 ce printemps. Cela a été possible grâce à l’investissement du Département pour des équipements fortement sollicités. Car en cas de panne, cela impacterait également l’activité en santé animale du labo­ratoire », conclut la directrice du laboratoire.

La Covid mais pas que…

En parallèle des tests COVID-19, le LVD doit maintenir son activité habituelle de laboratoire vétérinaire : analyses en santé animale, sécurité sanitaire des aliments et de l’eau mais aussi environnement. Il a dû notamment faire face en septembre-octobre à un pic de naissances chez les veaux (2000 à 4000 par semaine) et au dépistage pour chacun d’entre eux de la diarrhée bovine, une « bombe à virus » pour ces animaux et qui ne se soigne pas…