Les Contrats locaux de santé luttent contre les inégalités

Photo : Lionel Georges

79 actions ont été listées dans ces contrats, dont le renforcement des actions de prévention, une des missions essentielles de la Protection maternelle et infantile.

La quasi-totalité des territoires du Doubs sont signataires de Contrats locaux de santé (CLS) pour la période 2020-2024. En lien avec l’Agence régionale de santé (ARS), le Département du Doubs fait partie des collectivités locales et des partenaires qui ont défini ensemble des dizaines d’actions pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales de santé.

Ce sont aujourd’hui 79 actions opérationnelles qui sont listées dans les cinq territoires signataires avec un budget dédié (en majorité de l’ARS via le Fonds d’Intervention Régional, parfois complété par des crédits alloués par les collectivités territoriales). Autour de la promotion et de la prévention de la santé, des soins ambulatoires et hospitaliers ou encore de l’accompagnement médico-social, chacun a recensé, après un diagnostic de terrain très précis, des actions adaptées à son territoire. Pour le CLS signé par Grand Besançon Métropole par exemple, il est prévu d’offrir des consultations médicales gratuites aux Sans domicile fixe ou aux personnes en grande précarité, ainsi qu’un service de vaccination. Et, originalité du dispositif, des consultations vétérinaires pour les animaux de compagnie seront également proposées.

Coopération renforcée

Loïc Grall, président du Conseil territorial de santé du Nord Franche- Comté, a une vision très positive des CLS : « Ce peut être une vraie chance si nous avons l’ambition de faire de ces outils des éléments phare de l’organisation des soins.

Les CLS permettent de décliner les orientations génériques du Projet régional de santé en adaptant les réponses aux besoins spécifiques et aux projets des opérateurs de santé de chacun des territoires.» Celui du nord Franche-Comté se penche par exemple sur les consultations des personnes en situation de handicap à l’hôpital, qui impliquent une organisation différente, une formation du personnel d’accueil, un suivi plus attentif des dossiers, ou encore la définition d’une coopération renforcée entre les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les établissements de santé pour réduire le recours aux urgences.

Des lieux de pratique sportive adaptée

De son côté, le Pays horloger entend déployer le Parcours d’accompagnement sportif pour la santé, à destination des patients inactifs atteints d’une pathologie chronique (hypertension, diabète…). À terme, il s’agit de développer les lieux de pratique sportive adaptée.

La communauté de communes Loue-Lison propose quant à elle un dispositif innovant, « Parole en tête », à destination des jeunes dès la classe de 4e. L’objectif : remédier au manque d’offres en santé psychique pour les plus jeunes sur ce territoire. Enfin, Doubs Central promouvra son secteur auprès des professionnels de santé, notamment des médecins généralistes (20 % d’entre eux seront à la retraite d’ici cinq ans), mais aussi des kinésithérapeutes, grâce à un livret spécialement conçu. Autant d’actions destinées à agir au plus près des populations…

Catherine Cuinet, conseillère départementale du canton de Besançon-5

« On dit que la santé est un trésor... La crise du coronavirus qui nous touche depuis des mois nous le rappelle. Préserver ce bien précieux, c’est l’objectif des Contrats locaux de santé conclus sur tout le territoire, pour les enfants, les familles, les personnes âgées ou en situation de handicap. »

Danièle Nevers, conseillère départementale du canton de Baume-les-Dames

« Le CLS est un outil indispensable, il permet de cibler les manques et les demandes du territoire. Ainsi, dans le Doubs central où j’ai participé à son élaboration, nous avons mis l’accent sur la prévention, par exemple autour des problèmes de comportements liés aux troubles mentaux et aux addictions, qui peuvent générer des attitudes dangereuses. »