Écouter et conseiller d’abord, puis recueillir et traiter les informations préoccupantes concernant des enfants ou des adolescents du Doubs : telles sont les missions de Carole, responsable de la CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes) du Doubs, et des huit personnes qui travaillent à ses côtés.
« Dans 97 % des cas, nous recevons les informations préoccupantes par mail, le plus souvent de nos partenaires de l’Éducation nationale, des hôpitaux et des forces de l’ordre (gendarmerie et police). Nous avons aussi des informations d’associations, d’autres collectivités locales ou de particuliers. Parfois, certaines personnes viennent directement nous voir à Besançon durant les horaires d’ouverture. Le reste de la semaine, en appelant le 119, il y a toujours une oreille attentive », détaille la responsable de la CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes) du Doubs.
À réception d’une information, les référents administratifs l’enregistrent puis l’orientent selon le degré d’urgence vers les trois travailleurs médico-sociaux de la CRIP : une éducatrice spécialisée, une puéricultrice et une assistante sociale. Si la situation est urgente, elle est traitée dans la journée. Le plus souvent, elle est envoyée au Centre médico-social (CMS) dont dépend le mineur concerné. Au CMS, une équipe, spécialisée et formée, est mandatée pour évaluation. Cela peut aboutir à un accompagnement administratif, être classé sans suite ou donner lieu à un signalement à l’autorité judiciaire.
La CRIP centralise les informations préoccupantes du département, c’est l’interlocuteur unique des Parquets de Besançon et de Montbéliard. Elle est aussi garante de l’égalité de traitement sur tout le territoire. En 2023, 2 600 situations ont été suivies.