« Ayons la patate » : le jardinage en partage

Photo : Mickaël Sire

« Nous fonctionnons avec un groupe ouvert d’une quinzaine de personnes, chacun est libre de venir une seule fois ou plus régulièrement. »

Depuis l’automne, des habitants accompagnés par le Centre médico-social de Valdahon préparent la mise en culture d’un petit jardin collectif à Orchamps-Vennes. Un lieu pour cultiver le lien à la nature et aux autres.

Initier un projet collectif autour du jardin : l’idée était en germe depuis de nombreuses années au sein du centre médico-social (CMS) de Valdahon. Fin 2022, elle a pris forme dans le parc de la Maison familiale et rurale (MFR) d’Orchamps-Vennes. Le centre de formation, qui intervient déjà dans le parcours « expérience 3D » proposé aux allocataires du Revenu de solidarité active, a mis à disposition son terrain. « Le référent environnement de la MFR nous a conseillé de nous orienter vers la permaculture, une technique qui ne nécessite pas trop d’entretien et était donc adaptée à nos contraintes », indiquent les travailleuses sociales en charge de cette action collective baptisée « Ayons la patate ».

« Espace sans stress »

L’équipe du CMS a en effet voulu transformer la butte de quelques mètres-carrés cultivée en lasagne – soit sur un empilement de couches de compost, copeaux de bois, feuilles et paille récupérés dans une déchetterie et une scierie – en « espace sans stress » pour les jardiniers occasionnels : « Nous fonctionnons avec un groupe ouvert d’une quinzaine de personnes, chacun est libre de venir une seule fois ou plus régulièrement. Notre objectif était surtout de réunir les personnes autour d’un projet partagé et de pouvoir les rencontrer ailleurs qu’au bureau ou lors des visites à domicile. »

Décisions collectives

 « Cela fait du bien d’être dehors, de voir d’autres personnes. Cela me change les idées », témoigne Aline qui a fait le trajet avec les professionnelles du Département. « Je viens ici pour m’éloigner de chez moi, ajoute Véronique, qui a appris l’art du jardinage au côté de son père. J’ai rapporté quelques outils et deux-trois idées. J’ai demandé un petit coin pour faire pousser un pied de rhubarbe qui pourra durer longtemps. »

Premières plantations en mai

Quelles plantes – légumes et/ou fleurs – cultiver ? Où acheter les graines ? Comment assurer le suivi des semis ? Que faire des récoltes ? Mi-février, toutes ces questions n’avaient pas encore été tranchées. Les décisions seront prises au sein du groupe des jardiniers. Quant aux premières plantations, elles ne sont pas prévues avant le mois de mai. « À cette altitude, il peut encore geler tard, observe Véronique, accompagnée de son chien Boby, la mascotte du jardin collectif. On doit attendre la fin des saints de glace ! ».

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