La côte de Morre – ou RD 571 – est un axe important reliant Besançon au premier plateau, fréquenté par plus de 10 000 véhicules quotidiennement. Généralement en été, le Département ferme la côte de Morre pour de nécessaires travaux de sécurisation. « Le faire en une seule fois c’est impossible, parce qu’il faudrait couper la circulation durant huit mois », explique la Direction des routes.
Après la sécurisation de la partie haute vers le Trou au Loup, l’attention s’est portée cet été sur la partie basse – entre Morre et la porte Taillée -, ciblant les zones à risques très élevés identifiées par une étude pointue. « Une première consolidation d’urgence avait été réalisée à l’automne 2022, explique la collectivité, mais il fallait faire un travail en profondeur ».
Filets et grillages
Cet été, les travaux ont concerné trois zones : une zone à proximité du tunnel ferroviaire St Léonard, s’étendant sur 55 mètres de long et 45 mètres de haut ; et deux zones en partie haute de la côte de Morre, dont une au niveau de la Vierge. Après avoir purgé le site des pierres instables et coupé les arbres nécessaires, deux entreprises locales mobilisant des cordistes ont d’abord réalisé 15 clouages de 3 mètres de long venant sceller les masses rocheuses. Elles ont ensuite posé 32 m² de filet et 7 000 m² de grillage, plaqués pour épouser la falaise, permettant d’emprisonner de futures chutes de pierres. Le chantier a été optimisé par la consolidation de deux talus proches.
« Étant à flanc de colline, avec une grue de 60 mètres de haut, il est obligatoire de fermer la route, poursuit la collectivité, de manière à garantir la sécurité des usagers comme des entreprises ». En amont, un diagnostic environnemental a précisé les préconisations à suivre en phase chantier, comme ce trou rond dans le grillage qui permet aux chauve-souris de nicher et de se déplacer dans la grotte.
Photos : Benoît Grosjean