Crédit : Musée Gustave Courbet / Photo : Pierre Guenat
André Gill, Courbet à la palette et au bock de bière
Vers 1867, dessin à la plume, Ornans, Musée Gustave
Courbet
Originale de par son angle d’approche, la Ferme familiale de Courbet consacre sa nouvelle exposition aux caricatures du peintre qui a subi très tôt les assauts des caricaturistes : grande barbe assyrienne et ventre proéminent sont en effet dans bien des mémoires. « Courbet caricaturé, de la barbe aux sabots », réalisé en partenariat avec l’Institut Courbet, dévoile ainsi, à travers de nombreux documents originaux mais aussi des reproductions et archives d’époque, combien le meneur de la génération réaliste fit la Une de la presse… croqué par les grands caricaturistes d’alors (Cham, Quillenbois, Gill, Daumier…).
Des engagements propices à la parodie
Courbet fut personnalité publique et flamboyant personnage, avec ses multiples coups d’éclats et ses représentations de la société rurale contemporaine. Son implication dans la chute de la colonne Vendôme, ses engagements furent souvent pointés du doigt et propices à la parodie à travers bien des dessins humoristiques. On raillait aussi ses origines supposées paysannes, ce dont il se moquait éperdument, avec son accent bien franc-comtois dont il n’essaya jamais de se départir. Pour l’exposition, le Pôle Courbet réédite un ouvrage pionnier publié en 1920 par Charles Léger, biographe du peintre, qui compila les dessins et caricatures parus dans la presse du 19e siècle. Une redécouverte du « phénomène Courbet » que l’art de la caricature présente de la tête aux pieds.