Photo : Laurent Cheviet
Test d’équilibre et de réflexes pour Évelyne, 63 ans, effectué par Rebecca Bernard, ergothérapeute
Depuis octobre 2022, le dispositif Ergothèque 25 de « Merci Julie » est déployé dans tout le département avec pour objectif de lever les freins à l’acquisition des aides techniques pour les personnes âgées et leurs aidants. Un accompagnement individuel est ainsi réalisé pour proposer du matériel adapté aux besoins de la personne afin de lui assurer un maximum d’autonomie au quotidien. En six mois, 180 interventions auront été réalisées.
« Les personnes ne peuvent pas toujours se procurer ce matériel, ce qui est un premier frein. Il y a aussi la question de la bonne aide technique et du bon réglage. Un matériel mal réglé ou mal positionné constitue un deuxième frein. C’est pour cela que l’ergothèque a été mise en place », explique Rebecca Bernard, l’une des deux ergothérapeutes du dispositif. Et le cas se présente justement chez Évelyne, 63 ans, où un siège pour la douche a été installé, mais qui s’avère être mal réglé.
Télé-ergothérapie
Pendant plus d’une heure et demie, l’ergothérapeute va s’entretenir avec Évelyne sur son état de santé, ses habitudes de vie, les tâches (ménage, courses…), et les difficultés rencontrées. Une visite du domicile viendra compléter ce bilan. À l’issue, Rebecca identifie la nécessité de mettre en place deux matériels dont une barre latérale de redressement de lit, qu’elle lui apporte immédiatement. « Notre voiture est pleine à craquer de matériel », sourit-elle. Le dispositif s’inscrit d’ailleurs dans une démarche d’économie circulaire, le matériel prêté étant récupéré, pour une remise en circulation après recyclage.
Un suivi « à vie »
Évelyne recevra un compte-rendu de cette intervention, qu’elle pourra présenter aux différents professionnels de santé. Tout sourire, elle se sent soulagée par cette aide : « je respire mieux ». À tout moment, elle pourra contacter l’ergothérapeute. « Nous effectuons un suivi téléphonique à un, trois et six mois et tous les ans. Nous pouvons aussi revenir, s’il faut par exemple réévaluer les besoins. À compter d’aujourd’hui, c’est un suivi « à vie ».
Ergothèque 25 est financé par la Conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie, présidée par le Département du Doubs.
Photos : Laurent Cheviet