Haut-Doubs : mobilisation en faveur d’un public éloigné de la formation

Photo : Lionel Georges

Six premiers stagiaires ont intégré cette formation articulée autour de la théorie et de la pratique.

Le Département et la Maison familiale rurale (MFR) de Pontarlier expérimentent une nouvelle méthode pour repérer et informer davantage de personnes sur la formation professionnelle.

La démarche a commencé en octobre dernier, avec la nouvelle formation « assistants de vie aux familles », financée par la Région. « Nous nous sommes rapprochés du Département pour proposer cette formation sur les métiers des services à domicile à des personnes au Revenu de solidarité active (RSA) ou non-ins­crites auprès de Pôle emploi ou des Missions locales, des personnes qui ne sont pas dans nos écrans radars », explique Jean-Baptiste Malivernay, le directeur de la MFR. A force de textos, d’appels téléphoniques et de mobili­sation des réseaux locaux de solidarités, les services du Département se sont adressés aux personnes qui accèdent mal à l’information ou pensent ne pas être en capacité.

Se remettre en mouvement

Six premiers stagiaires ont intégré cette forma­tion articulée autour de la théorie et de la pra­tique, avec études de cas, échanges avec des intervenants, stages…, « dans une approche personnalisée » précise Valérie, formatrice. À 63 ans, cette formation est un espoir pour Michel. « Au moment où j’ai reçu le texto de Pôle emploi et du Département, mon quotidien c’était la tris­tesse, la peur de l’avenir. Ça a été un déclic. J’apprends tous les jours et cette peur com­mence à s’envoler ». Séverine vit cette forma­tion comme une seconde chance, de rebondir après un burn out, un licenciement, « la chance de concrétiser ce que j’ai en tête depuis des années ». Marquée par des accidents de la vie, Sandrine a, quant à elle, souhaité tout de suite se remettre en mouvement. Sa volonté : pouvoir mener à bien, grâce à cette formation diplômante, son projet d’aide à domicile à son compte, « pour proposer un vrai accompagne­ment ». Le directeur de la MFR conclut : « Ce qu’il se passe est réellement extra ordinaire, en deux mots. C’est tout un processus qui permet de remonter quelques marches, créer du lien, s’épanouir et avancer ».

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