Photo : Lionel Georges
« Le bon coeur, le bon goût, le bon sens », la devise du projet de La Marmite solidaire, conduit par Nelly Jacquot, cuisinière (à droite). À ses côtés, Marie (à gauche) et Laurence, bénévoles.
Lutter contre le gaspillage alimentaire, tout en aidant les plus démunis et favorisant la réinsertion sociale : une recette unique proposée par La Marmite solidaire et son équipe de bénévoles.
À la Maison Familiale Rurale (MFR) de Pontarlier, la cuisine est mutualisée. Dès 15 heures, la Marmite solidaire se met aux fourneaux pour valoriser des denrées invendues récupérées par la Banque alimentaire auprès de magasins et de producteurs. Des produits « bruts » abimés qui sont donc transformés, dans le respect du cadre réglementaire sanitaire. Aujourd’hui, au menu, pâtes aux champignons avec oignons et lardons ! « En fonction des arrivages et de l’état des produits, on s’adapte pour cuisiner plats, desserts ou repas de qualité et sains », explique Nelly Jacquot, responsable du projet et cuisinière.
Un outil de resocialisation
À ses côtés, des bénévoles investis dans toutes les tâches, comme Marie et Laurence qui expliquent partager les valeurs de ce projet. Mais également des travailleurs sociaux qui encadrent des publics fragiles, des personnes isolées ayant besoin d’un accompagnement pour retourner vers l’autre, reprendre confiance en soi. « Cet atelier de transformation est un véritable outil de resocialisation », confie Nelly Jacquot. Un bénévolat accompagné qui est mis en place en lien avec les services sociaux du Département du Doubs.
Des besoins grandissants
Une fois ces petits plats concoctés, ils sont conditionnés, stockés au frais et récupérés dès le lendemain par la Croix rouge qui les distribue aux bénéficiaires de l’aide alimentaire dans le secteur du Haut-Doubs. « En cette période, les besoins sont malheureusement grandissants », constate Nelly Jacquot. L’objectif de l’association est d’ailleurs une montée en puissance rapide pour passer à cinq jours par semaine. Avis à celles et ceux qui voudraient prêter mains fortes ! « Nous avons commencé le 15 décembre 2020 à raison de trois jours par semaine, et après cinq semaines, nous avions déjà sauvé 321 kg de produits et sorti 827 portions ! », relate la cuisinière.
En phase de test
Trois années auront été nécessaires pour mettre en place ce projet en phase de test d’un an grâce à la mobilisation de nombreux acteurs : Préval Haut-Doubs, la Banque alimentaire, la Croix rouge, la MFR, le CCAS, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Communauté de communes du Grand Pontarlier, France active Franche-Comté, l’ADEME, la DRAAF et le Département du Doubs qui soutient à hauteur de 12 800 euros le projet dans son fonctionnement.