Photo : Lionel Georges
François durant l’hiver 2021.
Le plan de viabilité hivernale du Doubs est activé du 30 octobre au 8 avril. Une période décisive pour les équipes départementales en charge de l’entretien du réseau routier principal en cas de mauvaises conditions climatiques. Rencontre avec François, agent au centre routier départemental du Bélieu, non loin de Morteau.
La saleuse à thermologie est prête, avec sa lame de déneigement et son stock de 2 000 litres de saumure et 5 m3 de sel. François va couvrir les 73 kilomètres aller et retour de sa tournée – le secteur de Morteau, Le Gardot, Montbenoît – qui durera trois heures.
« Cinq saleuses dans le département utilisent ce système de dosage « intelligent », explique l’agent d’exploitation voirie. Une cellule détecte la température et le taux d’humidité de la chaussée, puis le réglage de la quantité de sel et de saumure se fait automatiquement : nous roulons à 35/40 km/h, pour un bon épandage sur la chaussée. Pour les autres saleuses, nous programmons l’épandage en fonction des précipitations et de l’état des routes. Nous consommons environ 1 000 tonnes de sel par an… mais il est évident au fil des ans qu’il y a de moins en moins d’épisodes très neigeux ou très verglaçants ». L’hiver, les agents, s’ils sont d’astreinte, peuvent être appelés 24 heures sur 24 en cas d’intempéries, par leurs patrouilleur et coordonnateur.
« Avant le 30 octobre, nous assurons aussi la pose de 5 000 jalons, ces grands piquets rouges que l’on voit au bord des routes de montagne. »
Des missions variées
Arrivé au Bélieu en 2015, François est chargé, comme neuf autres agents d’exploitation, de la mise en sécurité des usagers de la route au quotidien. Travaux de voirie sur les routes départementales, les ouvrages d’art, mais aussi élagage, fauchage, entretien des abords, curage de fossés….
« C’est un métier très varié, même si les travaux reviennent tous les ans : chaussée à refaire, arbres à couper, terrassement, déneigement, salage. On utilise la nacelle qui a une portée de 18 mètres à tel endroit, ici le Blue patcher, un enrobeur-projeteur qui évite les projections de graviers. Nous sommes aussi appelés pour un animal écrasé, des cailloux tombés sur une chaussée, des routes à dévier en cas d’accidents. Il n’y a rien de routinier, nous changeons sans cesse de lieux ».