Les ponts, un patrimoine surveillé

Photo : Lionel Georges

Le Pont de Ludwigsburg, à Montbéliard dont le chantier s'est terminé cet été.

Quelque 960 ponts et 1 500 murs de soutènement constituent le patri­moine « Ouvrages d’art » dont le Département a la charge. Chaque année, la collectivité consacre deux millions d’euros à la maintenance des ponts, qui font l’objet d’une politique particulière de gestion, de surveil­lance et d’entretien.

Des inspections détaillées et régu­lières des ouvrages d’art permettent de programmer les réparations pré­ventives ou curatives. « Une petite vingtaine de ponts sont ainsi res­taurés chaque année », précise Denys Marhem, responsable du pôle Ouvrages d’art et risques naturels au Département. Dans le cas d’opéra­tions conséquentes, comme pour le pont des Rosiers à la Cluse-et-Mijoux qui est entièrement reconstruit, des budgets spécifiques sont alloués.

« Notre maître mot : anticiper »

Comment les équipes départemen­tales et les entreprises gèrent-elles sur place des travaux qui s’étalent souvent sur plusieurs mois ? « C’est bien la complexité, résume le respon­sable. Techniquement, nous sommes capables de répondre à toutes les dif­ficultés de terrain. Mais il y a tellement de contraintes autour, à commencer par le souci de minimiser la gêne aux usagers et l’impact sur le milieu économique local lors de la mise en place des déviations et basculements de circulation. Notre maître mot : anti­ciper ». Préoccupation majeure du Département : l’impact sur l’environ­nement. Si le pont enjambe un cours d’eau, toutes les précautions sont prises pour qu’il n’y ait aucune réper­cussion sur la nature, en lien avec les organismes officiels. La saison, les périodes de nidification, le déplace­ment des espèces qui peuvent nicher dans les piles du pont sont d’autres paramètres incontournables.

Le Pont des Pipes, près de Baume-les-Dames, dont le chantier s’est terminé cet été. Photo : Lionel Georges

Prise en compte des impacts possibles

En parallèle, le dévoiement de réseaux (télécoms, assainisse­ment…) qui courent sous le béton est aussi largement anticipé, tout comme la coordination avec les communes, les transports scolaires, sans compter les ponts dits SNCF. « Ce sont les plus complexes, car il faut parfois trois ans avant de démarrer un chantier selon l’impact sur les voies ferrées », conclut Denys Marhem.