Photo : Lionel georges
Docteur Paul L’Huillier (à gauche), l’un des huit médecins généralistes de la maison de santé de Pontarlier, entouré de Méline Pagnier et de Jean-François Gay-Laget, infirmiers coordinateurs.
La coopération public/privé est une réalité qui a débuté il y a un an à la maison de santé Simone-Veil de Pontarlier. Objectif : améliorer la prise en charge et le suivi de patients en situation difficile.
« Face à certains problèmes sociaux, principalement les violences conjugales, mais aussi les problèmes de démence ou avec des enfants mineurs, nous étions un peu démunis au niveau médical pour gérer la prise en charge », confie Paul L’Huillier, l’un des huit médecins généralistes de la maison de santé. « Souvent, il y a une rupture entre santé et social », expliquent Jean-François Gay-Laget et Méline Pagnier, infirmiers coordinateurs, qui ont eu l’idée de ces échanges avec les services du Département.
Un vrai suivi patient
Depuis l’ouverture de la nouvelle maison de santé en septembre 2019, une « fiche navette » est ainsi proposée par la direction des solidarités humaines du Haut-Doubs du Département pour établir un lien avec les praticiens et avancer ensemble sur la situation de certains patients. « Une démarche qui ne se fait jamais sans leur consentement », précisent les infirmiers coordonnateurs qui s’occupent de la mise en œuvre du dispositif et de son suivi. « Nous avons un logiciel en partage avec ces fiches qui permettent à toute l’équipe (médecins, infirmiers, osthéopathe, sage-femme, diététicienne…) d’être au courant et d’avoir un vrai suivi du patient. C’est un gage de qualité ».
Des contacts avec d’autres maisons de santé
Une dizaine de situations ont déjà été travaillées dans le cadre de cette coopération, « avec des retours du Département sur l’action engagée », relate le docteur L’Huillier. Un an après sa mise en œuvre, ce fonctionnement pourrait s’étendre à d’autres, des contacts étant en cours avec les maisons de santé de La Cluse-et-Mijoux et de Levier. À Pontarlier, la volonté est d’aller encore plus loin dans cette coopération avec un projet dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes, mis en pratique durant cette année 2021.