Photo : Benoît Grosjean
« Nous avons accueilli une centaine de personnes
en 2023 », précise Mary Patton, directrice de la
blanchisserie du refuge à Besançon.
Dans la lutte contre l’exclusion et le chômage de longue durée, les Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) du Doubs jouent un rôle de tremplin vers l’économie classique, bénéficiant d’un soutien appuyé du Département.
Dans le Doubs, 40 SIAE regroupant associations intermédiaires, ateliers, chantiers et entreprises d’insertion, accueillent chaque année environ 3 000 personnes aux prises avec de grandes difficultés sociales et professionnelles, un chiffre en constante augmentation. Leur objectif : réinsérer ces personnes fragilisées dans le monde du travail, avec un accompagnement adapté et personnalisé pour lever les obstacles qu’elles rencontrent telles que des difficultés de logement, de mobilité ou d’accès aux soins…
De six mois à deux ans
Mary Patton, directrice de la Blanchisserie du Refuge (atelier et chantier d’insertion) à Besançon, explique : « Nous avons accueilli une centaine de personnes en 2023 dans nos quatre domaines d’activités, l’accueil, la blanchisserie, la livraison et l’atelier couture, où chacun trouve sa place selon ses capacités et ses compétences. Les salariés bénéficient de Contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) de 20 heures sur une période de six mois à deux ans. À l’issue de leur CDDI, près de 50 % des salariés ont réussi à trouver un emploi ou ont été orientés vers une formation ou une autre structure ».
Une expérimentation innovante
La directrice souligne la fragilité de ces salariés en insertion : « Depuis 2021, là encore avec le soutien du Département, nous faisons une expérimentation pilote : une aide psychologique avec un praticien est apportée aux plus fragiles deux fois par mois dans notre structure ».
Une expérimentation innovante pour apaiser les défis complexes auxquels font face ces salariés, qui témoigne de l’engagement continu en faveur de l’insertion et de l’accompagnement global.