Photo : Lionel Georges
Sevan Margossian (à gauche), agent de développement à Saint-
Vit Informatique, Philippe Michaud (à droite), président de cette
association, remettant l’ordinateur à Nicolas Breer, au centre.
Le Département se mobilise, aux côtés des associations Saint-Vit Informatique et Informa’trip Solidarité, pour lutter contre la précarité numérique.
Le numérique aujourd’hui est indispensable pour des démarches administratives, de scolarité, de santé, mais aussi d’insertion professionnelle et d’emploi. Or, acquérir du matériel informatique peut être un frein pour nombre de personnes, plus encore en situation de fragilité. Nicolas Breer, en recherche d’emploi et en situation de handicap suite à un infarctus, en témoigne : « C’est une obligation dans le cadre de mes recherches et j’en ai besoin actuellement pour faire des tests d’évaluation pour intégrer une formation. Quand mon agent social m’a parlé de la possibilité d’en avoir un, à un tarif très intéressant, je suis tout de suite venu à La Boutic et en peu de temps, avec leurs conseils, j’ai trouvé l’ordinateur portable qui me convenait ». Ce magasin au centre-ville de Besançon, on le doit à Saint-Vit Informatique, association engagée depuis plus de 20 ans au service de l’inclusion numérique sur la région. « Le Chantier d’insertion redonne une deuxième vie à du matériel d’occasion qui est réparé et remis à neuf selon les normes ordi 3.0 pour pouvoir ensuite les proposer à des publics selon leurs besoins, grâce à des aides financières du Département. C’est une logique d’économie circulaire », explique son président, Philippe Michaud. Cette aide financière aux personnes en difficultés est fixée à un montant maximal de 400 euros avec possibilité d’installation sur place.
« Remettre en état tout ce qui peut l’être »
Autre association, créée il y a un an et soutenue par le Département : Informa’trip Solidarité à Pontarlier qui, elle aussi, a décidé d’ajouter sa pierre à l’édifice. Son objectif : revaloriser du matériel informatique ancien pour ensuite le remettre dans la « boucle », notamment par le prêt gratuit pour une durée définie à des bénéficiaires qui en ont besoin ou même par le don. « Nous remettons en état tout ce qui peut l’être, précise Enzo Laurence, l’un des fondateurs. Selon les stocks, nous pouvons en effet donner ce matériel à des organismes comme la Croix-Rouge, le Centre médico-social ou pour des publics prioritaires comme des personnes en situation de précarité ayant un besoin d’accès au numérique ».