Photo : Jack Varlet
Cédric Bôle, maire de Morteau et Karine Romand, pharmacienne praticienne hospitalière, également
adjointe au maire, devant la future maison des soignants.
À deux pas de l’hôpital de proximité, cette maison réhabilitée s’apprête à ouvrir ses portes pour accueillir internes de passage et favoriser l’installation possible de futurs médecins.
Avec près de 60 % des médecins ayant arrêté leur activité pour cause de retraite ou suite à un départ, Morteau fait face à une démographie médicale relativement tendue. « Malgré trois installations et deux prévues cette année, cela ne comble pas le différentiel départs – arrivées, relate le maire Cédric Bôle. Nous sommes obligés de mettre un grand nombre de dispositifs en place pour recruter ». Une problématique rencontrée aujourd’hui par tous les territoires. Ce que confirme Karine Romand, pharmacienne praticienne hospitalière, présidente de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Morteau, également adjointe au maire. Et de préciser : « Nous ne sommes pas dans un désert médical et faisons tout pour ne pas l’être en prenant toutes les mesures possibles ». En témoignent l’ouverture d’un cabinet éphémère de médecins et l’ouverture de la maison des soignants, dont les travaux de rénovation d’un montant de 700 000 euros, soutenus en partie par le Département dans le cadre des contrats P@C, se terminent. Réhabilitée aux normes de performance énergétique, la maison offre des espaces communs (cuisine, buanderie, salle à manger-salon) et trois chambres avec sanitaires pour une complète autonomie. Les extérieurs et deux studios indépendants ont été aménagés. Objectif : proposer une solution d’hébergement aux internes bisontins de passage à l’hôpital.
Une appropriation du territoire
« Les attentes des jeunes générations ne sont plus les mêmes. Les recrutements sont difficiles et la question du logement est déterminante. Dès le début du projet, nous avons rencontré le président des internes à Besançon pour avoir son avis et pour nous aider à le construire, mais aussi pour en faire la promotion auprès des internes », informe Karine Romand. « Et comme le plus souvent ils ont déjà un appartement, nous avons voulu que les montants soient attractifs pour que ce soit aussi facilitant », explique Cédric Bôle. Les studios permettront de rester plus longtemps, sur quelques mois, pour une appropriation du territoire et favoriser ainsi l’installation possible de futurs médecins. « Nous sommes sur une zone attractive et notre espoir est de leur faire découvrir notre région, notre offre culturelle et sportive et de leur donner le goût de rester, poursuit le maire. C’est pourquoi nous leur offrons aussi un pass découverte ».