Photo : Yves Petit
Au Centre médico-social de Planoise, l’équipe est composée de conseillers en insertion professionnelle, d’assistantes sociales dédiées en insertion, de psychologues, d’un conseiller numérique et bientôt d’une socio-esthéticienne.
C’est un nouveau dispositif de retour à l’emploi que le Département expérimente à Besançon, pour les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA).
Depuis le mois de juin dernier, le Centre médico-social de Planoise est engagé dans un projet expérimental d’accompagnement renforcé de ses 879 allocataires, axé emploi et social. Sa force : une équipe pluridisciplinaire, composée de Conseillers en insertion professionnelle (CIP), d’assistantes de service social dédiées en insertion, de psychologues, d’un conseiller numérique et bientôt d’une socio-esthéticienne. « Nous sommes dans l’innovation et dans la réactivité. En étant désormais tous installés au même endroit, nous travaillons ensemble pour l’usager. Et il y a déjà une belle synergie d’équipe », souligne le CIP. Avec comme véritable « colonne vertébrale » de ce dispositif, le binôme CIP-assistantes sociales. « La première étape, la plus importante, c’est l’évaluation de la situation du bénéficiaire que les assistantes sociales effectuent pour lever les freins à l’emploi et à la formation. En fonction des résultats de cette évaluation, nous allons l’orienter dans son parcours, en lien avec les collègues », explique l’assistante de service social dédiée en insertion.
Premiers retours positifs
« L’avantage de ce fonctionnement, c’est l’adaptation par rapport aux différentes situations. Nous faisons presque du sur-mesure », confie la psychologue. L’équipe va en effet pouvoir construire une réponse adaptée, comme avec des actions collectives. « Ce sera par exemple un atelier sur « comment se présenter à un employeur », pour se rendre à un salon pour l’emploi. Avec une prise en charge de la socio-esthéticienne autour notamment de la posture et de l’image de soi », relate le CIP. « Créer un lien de confiance et de sécurité est très important. C’est résister et insister, et ce lien établi permet de faire tomber les défenses et de pouvoir co-travailler », constate la psychologue. « Nous avançons par étape, grâce aussi aux ressources et motivations du bénéficiaire. Que la personne respecte un rendez-vous, qu’elle mette des mots sur ses difficultés, c’est un pas de gagné », note l’assistante de service sociale dédiée en insertion.
Un changement dans l’attitude
Et les premiers retours sont positifs et encourageants comme le signale le CIP : « Nous constatons des changements dans l’attitude. Au bout de trois séances, la personne n’est déjà plus la même. Elle est volontaire et pour nous, c’est essentiel pour un retour sur la voie de la formation et de l’emploi, pour se réinsérer ». Cette expérimentation est financée dans le cadre du plan de relance européen (REACT UE), et bénéficie du Fonds social européen (FSE) Insertion.