Rencontre avec Christine Bouquin réélue présidente du Département pour sept ans

Comment avez-vous vécu votre réélection sur votre canton ainsi qu’à la présidence du conseil départemental tandis que l’abstention reste élevée ?

Cette réélection sur mon canton, mes terres, reste un moment très fort pour moi, un moment d’émotion. C’est la reconnaissance d’un engagement et je veux remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont renouvelé leur confiance. Cette réélection à la présidence du Département m’a aussi procuré beaucoup de bonheur mais plus encore l’élection de toute une équipe, expérimentée et renouvelée. C’est une victoire collective ! Nous vivons, depuis plusieurs années, d’importants bouleversements et cette question de l’abstention est plus un problème de société. Nous pouvons le regretter mais je peux le comprendre. Il nous faut vraiment retrouver ce lien avec l’ensemble des citoyens, leur expliquer ce que fait le Département, comment ils peuvent être à nos côtés pour co-construire nos politiques.

Dans quel état d’esprit abordez-vous ce nouveau mandat ?

Ce qui me caractérise et caractérise l’équipe, c’est cette proximité, ce besoin d’être à l’écoute, d’échanger, d’aller vers, de transmettre, de construire des politiques avec et pour les citoyens. Du cousu main sur chaque territoire ! C’est cela qui doit nous animer. Le multigénérationnel, les solidarités humaines, avec quelque fois la dureté de la situation et ce besoin de remettre les gens debout. C’est le rôle de la collectivité, avec les forces vives du territoire.

Quel est votre projet et celui de votre majorité pour les sept années à venir ?

Depuis le 1^er avril 2015, nous portons un cap solide, C@P25, pour les infrastructures, les solidarités, la culture, le numérique, le logement…, avec des grands projets à l’image de Partageons nos Sports, en résonance avec les Jeux Paralympiques, qui va cheminer jusqu’en 2024 et qui sera un référentiel pour nos politiques. Je suis très fière de notre bilan qui nous permet d’aller encore plus loin. Nous allons continuer, avec les contraintes qui sont les nôtres. Nous n’avons quasiment plus d’effet de levier sur nos recettes, mais quand je vois ce que nous avons pu faire et investir durant cette crise… Bien sûr nous avons un programme mais il faut avoir cette capacité de toujours s’adapter et être réactif.

Depuis 2020, nous vivons dans un contexte difficile de crise sanitaire : comment voyez-vous le Doubs de demain ?

Je vois une terre d’avenir qui doit encore plus se mettre en avant. Il ne faut pas avoir peur de s’ouvrir, de faire des passerelles avec les départements voisins, avec la Suisse. Nous avons un territoire très varié, rural et urbain avec une innovation exceptionnelle dans les nouvelles technologies, la recherche, le médical… Nous pouvons être fiers de notre département ! La situation pandémique est encore difficile mais nous allons y arriver. Nous allons réussir à dépasser les clivages. Notre force, c’est cet esprit coopératif.

Quel message souhaitez-vous adresser aux Doubiennes et aux Doubiens ?

Un message d’avenir et de vivre ensemble. Si chacun, chacune d’entre nous fait un pas vers l’autre pour construire, se dépasser pour pouvoir vivre comme il, elle en a envie dans le respect des règles, j’aurai relevé le défi qui est le mien depuis des années. Je suis au Département depuis 20 ans et c’est toujours la même envie, le même enthousiasme et la même étincelle qui m’animent chaque matin.