Pauline Lepeule, en charge du volet environnement à la direction des routes, des infrastructures et des transports du Département explique la vocation écologique de ses missions.
À quel moment routes, infrastructures et environnement se croisent-ils ?
Le Département a en charge 2 500 ouvrages d’art et 3 700 km de routes. A l’occasion de travaux de rénovation ou de sécurisation, sur les ponts, en falaises, un inventaire adapté recense les habitats et espèces protégées sur le site. Flore ou faune, nous nous adaptons pour éviter de nuire aux espèces. On repère les plantes menacées pour les éviter, on diffère le calendrier d’intervention pour éviter les périodes de reproduction de la faune, etc.
Quelles espèces animales sont concernées ?
Les ouvrages d’art peuvent être des gîtes pour de nombreuses espèces animales protégées. Les chauves-souris colonisent les fissures des ponts. Les reptiles et les amphibiens utilisent les cavités des murs de soutènement des routes. Des spécialistes nous accompagnent au besoin, lors de la déconstruction par exemple. Parfois, nous créons un habitat de substitution avant de débuter les travaux. Nous veillons aussi au déplacement des espèces, en créant des passages fixes ou temporaires comme pour les amphibiens qui traversent les routes pendant la reproduction ou encore les hérissons. Il faut favoriser les corridors écologiques !