Photo : Jack Varlet
Pour Mélanie Dulize et Claude Bouffet, il est indispensable de permettre aux femmes
victimes de violence et à leurs enfants, de se reposer, se ressourcer, se projeter.
Depuis 1999, le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une journée pour sensibiliser et pour appeler à rester toujours mobiliser. À Pontarlier, plus que jamais l’association Travail et Vie sait à quel point cette mobilisation est indispensable. Il y a 30 ans, le 19 novembre, naissait l’association et avec elle, un accueil de jour pour aider les personnes en situation de grande précarité. Un accueil qui, depuis quelques années, concerne aussi des femmes victimes de violence, orientées par des partenaires mais pouvant aussi venir d’elles-mêmes. « Le 115 reçoit en moyenne 70 appels par an sur le secteur de Pontarlier pour des demandes de femmes victimes de violence. Mais à Pontarlier il n’y a qu’une dizaine de places d’hébergement prévues pour elles, ce qui n’est pas suffisant. Elles se retrouvent dans des hôtels où rien n’est adapté, encore plus avec des enfants, où elles vivent isolées », constate Mélanie Dulize, coordonnatrice de l’association.
Esprit cocon et sécurisant
Alors l’idée d’aménager un lieu refuge a cheminé, « d’autant que nous avions deux niveaux disponibles dans le bâtiment », explique Claude Bouffet, président de Travail et Vie. Après un an de travaux, c’est dans un appartement chaleureusement conçu et aménagé (coin cuisine équipé, salle d’eau, pièce de repos, ordinateurs à disposition…), qu’elles sont accueillies, en journée, depuis le mois de mai 2022, bien souvent avec leurs enfants. « Nous avons voulu lui donner un esprit cocon et sécurisant, l’appartement étant difficile d’accès. Notre but est qu’elles viennent, se sentent bien et en sécurité », précise Claude Bouffet. Et Mélanie Dulize de poursuivre : « Elles arrivent ici dans un état de sidération total et sont perdues. L’accueil se fait exclusivement par des femmes qui les écoutent avec respect, sans jamais juger ni se mêler. Nous avons aussi aménagé un espace avec des jeux, des livres pour occuper les enfants et donner un peu de répit à la maman ». Le projet a été soutenu par le Département à hauteur de 43 000 euros dans le cadre des contrats P@C.