Photo : Lionel Georges
Séance de dédicaces pour les collégiens de Pontarlier.
En prélude au forum « Partageons nos sports », le Département avait organisé la venue de Michaël Jeremiasz au collège Philippe-Grenier de Pontarlier. Un moment d’échange et de complicité, adapté au contexte sanitaire.
C’est en toute simplicité et avec une pointe d’humour que le porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture Jeux paralympiques de Rio en 2016 a raconté son histoire. Il a insisté sur l’importance de son entourage, du sport dans sa reconstruction, celle de l’accompagnement social, à l’emploi et à la culture : « En situation de handicap, le rapport aux autres, au travail, à la vie en général peut être extrêmement compliqué. Il est important que ces personnes réalisent que tout reste possible. C’est une question d’environnement, de motivation. On peut être heureux dans sa vie, faire des choses, être utile… j’ai même mis une raclée à Novak Djokovic », glisse-t-il, malicieux, pour étayer son propos, « mais attention, le tennis fauteuil, c’est un autre sport qui nécessite un apprentissage. »
« On peut tout faire… il faut juste des adaptations »
Il a expliqué toutes les rencontres qu’il a pu faire grâce au sport de haut niveau, le rôle de la pratique sportive pour son bien-être, son moral, pour surmonter son handicap : « Après mon accident, mes bras et mes épaules sont devenus mes jambes, ils me portent, me soulèvent, tous les jours. J’ai tout réappris. Tout ce que j’avais envie de faire, je l’ai fait. On peut tout faire… il faut juste des adaptations. »
« J’aurais pu rester la journée entière »
Et quand on lui demande le bilan de sa rencontre avec les deux classes de 4e, la réponse fuse : « les échanges ont été très riches, avec des questions fortes, pertinentes. On se sent utile dans ces cas-là. C’est un public que j’affectionne car c’est toujours passionnant. J’aurais pu rester la journée entière ! »