Photo : Laurent Cheviet
Accès à la culture pour tous lors de l'inauguration à la bibliothèque de Mandeure.
Depuis le début de l’année, les médiathèques du Doubs accueillent à tour de rôle la micro-folie Méli’Art, un dispositif culturel itinérant qui participe également au développement de l'accès au numérique pour tous en milieu rural.
Offrir un accès gratuit à plus de 2 000 œuvres – peinture, sculpture, spectacle vivant – issues des collections de grandes institutions, c’est le principe des micro-folies, un réseau de musées numériques coordonné par La Villette, à Paris. Depuis 2017, 360 micro-folies ont été créées en France, dont Méli’Art pilotée par l’association Familles rurales du Doubs. Particularité du projet né aux Premiers-Sapins : sa mobilité, rendue possible par des équipements légers (grand écran, tablettes, vidéoprojecteur, casques de réalité virtuelle). Après une expérimentation en 2021 sur la Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, Méli’Art se déploie, depuis le début de l’année, dans les médiathèques du Doubs, à l’initiative du Département. D’ici fin 2022, quinze médiathèques, situées principalement en zone rurale, auront accueilli la micro-folie pendant deux semaines chacune. Ce dispositif favorise également l’inclusion numérique dans les secteurs ruraux. Il permet ainsi à chacun d’appréhender et d’accéder à l’outil numérique avec plus de facilités. « Les écoles primaires ou les collèges viennent à la demi-journée, explique Valentin Mayette, animateur du dispositif. On leur propose des playlists d’œuvres selon les thèmes choisis par les enseignants. Puis on enchaîne avec des ateliers de création artistique. »
Résidences prolongées en 2023
La micro-folie ne se résume pas au seul support numérique ; c’est avant tout un lieu de rencontre et de convivialité, également accessible au grand public comme aux personnes âgées ou en situation de handicap. « L’ouverture sur l’art permet d’engager un dialogue, note Anaïs Mercier, directrice de la médiathèque de Mandeure. On a vu des enfants qui ne fréquentaient pas les musées se poser des questions : qu’est-ce que l’art ? Comment définir ce qui est beau ? ». Inaugurée le 30 septembre à Mandeure, Meli’Art, continuera à irriguer le territoire avec une durée de résidence allongée (trois ou quatre semaines) afin de pouvoir satisfaire toutes les demandes : « Le partenariat se poursuivra en 2023 dans le cadre d’une convention tripartite avec Familles rurales et l’État », annonce Jean-Luc Guyon, vice-président du Département, en charge notamment de la culture, lors de l’inauguration à Mandeure.