Concilier routes et environnement

Sur les routes départementales aussi, la collectivité s’engage pour préserver l’environnement. C’est le cas lors des fortes chaleurs, lorsque des zones de ressuage peuvent apparaître sur certaines routes : le bitume se ramollit, voire se liquéfie et finit parfois par coller aux pneus des véhicules. La route est alors moins sûre pour les usagers et elle se dégrade plus vite. Plutôt que de bitumer de nouveau et de n’intervenir qu’une fois le ressuage apparu, la collectivité a expérimenté avec succès en 2022 un traitement au lait de chaux, une mesure préventive reconduite cet été. « Un procédé innovant, mélange très dilué de chaux éteinte et d’eau, est pulvérisé sur la chaussée, lui donnant un aspect blanchâtre qui peut surprendre les usagers, explique la Direction des mobilités et infrastructures au Département du Doubs. Mais c’est une alternative très efficace au gravillonnage et sans danger de glissades, notamment pour les deux-roues ». Si le procédé n’est efficient qu’une huitaine de jours, il permet une meilleure organisation des services, qui cartographient les routes pour repérer en amont les lieux de ressuage et agir au plus vite. Un procédé d’avenir…

Une voie verte vraiment verte

Même souci environnemental sur la voie verte de huit kilomètres réalisée par le Département entre Ornans et l’Hôpital-du-Grosbois et inaugurée début juin. L’ancienne voie ferrée du Tacot transformée en chaussée pour les modes doux (vélos, rollers, piétons…) déroule sur son tracé trois revêtements différents à faible impact environnemental. « Étant données les contraintes du site en pleine nature, au cadre préservé, à proximité de la Loue et avec une partie en zone Natura 2000, il fallait être particulièrement soucieux avec les matériaux, que nous voulions exempts de bitume », souligne le Département. Quatre entreprises du bâtiment et des travaux publics (Colas, Bonnefoy, Roger Martin et Vermot) se sont partagé le linéaire, par tronçon. Des techniques et des produits innovants ont été utilisés, tel que le Mineralith posé du côté de Bonnevaux, un mélange de sable et de liant végétal et minéral… avec 2,5 fois moins d’émissions de gaz à effet de serre. À Foucherans et Trépot, c’est du NaturStab, un matériau granuleux 100 % naturel à base de cellulose qui recouvre environ quatre kilomètres de voies. Enfin vers Nods, secteur davantage périurbain, un enrobé plus roulant a été réalisé à base de résine de latex. Des panneaux explicatifs détaillent, sur le parcours de cette voie verte, les caractéristiques et atouts de ces revêtements écologiques.