De l’électricité citoyenne bientôt produite au collège de Villers-le-Lac

Photo : Benoît Grosjean

« Nous allons doubler notre production d’électricité dans les mois qui viennent. Les projets s’accélèrent », précisent Célia Bessot et Yves Monnot, de la Fruitière à Énergies.

Entreprise basée à Quingey, la Fruitière à Énergies affine des projets locaux d’énergies renouvelables. Cet automne, elle installera une centrale photovoltaïque sur le toit du collège de Villers-le-Lac en cours de réhabilitation.

Le Doubs compte de nombreuses fruitières à fromages mais une seule Fruitière à Énergies. Unique en son genre, cette société, agréée entreprise solidaire d’utilité sociale, a été créée en 2017 à Quingey. « Notre premier objectif, c’est d’investir dans l’énergie solaire via nos propres centrales photovoltaïques, principalement en toiture », explique le président Yves Monnot. Ces installations sont financées localement par 254 citoyens, collectivités, associations et entreprises, tous associés de la Fruitière.

La Fruitière à Énergies a, par exemple, installé en 2021 une centrale photovoltaïque sur la toiture de la recyclerie Rebon à Maîche. Photo : Benoît Grosjean

Une dizaine de centrales, comme celle de l’école de Chay, sont déjà opérationnelles. « Nous allons doubler notre production d’électricité dans les mois qui viennent. Les projets s’accélèrent depuis l’évolution de la règlementation qui a fait passer de 100 à 500 kilowatts crête (kWc) la puissance maximale autorisée dans l’obligation d’achat », précise Célia Bessot, l’une des quatre salariés de l’entreprise.

Installation sur le collège fin octobre

Parmi ces nouveaux projets : le site de Villers-le-Lac du collège de Morteau. Le Département, propriétaire du bâtiment en cours de réhabilitation, louera 500 m2 de toiture à la société. Une centrale de 100 kWc, soit l’équivalent de la consommation électrique de 133 personnes, sera installée lors des vacances d’octobre 2023, à la fin du chantier.

C’est donc la Fruitière, et non la collectivité, qui prend en charge l’intégralité de l’investissement (120 000 euros) et le coût de raccordement au réseau électrique. « En même temps, le Département fait de l’éducation à la transition énergétique auprès des élèves qui sont les premiers concernés par ces enjeux », se réjouit Yves Monnot. Un projet similaire est également à l’étude pour le futur collège de Bethoncourt.

http://fruitiere-energies.fr

Dans la même catégorie dans ce numéro :