Photo : Lionel Georges
Permettre le passage des amphibiens
et aux petits animaux de traverser sous
la route départementale 14.
Préservation des milieux humides, restauration des cours d’eau et soutien aux collectivités locales …. Le Département du Doubs poursuit ses actions pour permettre à tous les habitants d’avoir accès à une eau potable de qualité.
Opérations sauvetage des amphibiens et des poissons
Soutien aux projets locaux 25 à 50 millions d’amphibiens sont écrasés chaque année en France, avec des pics observés durant les périodes de migrations prénuptiales. En Franche-Comté, un tiers des espèces d’amphibiens est menacé d’extinction. Une hécatombe que la LPO, la Ligue pour la protection des oiseaux, soutenue par le Département depuis des années dans le cadre de sa politique Espaces naturels sensibles, tente d’endiguer grâce à plusieurs dispositifs (voir ci-contre). Parmi eux, celui de Geneuille, réalisé il y a dix ans sur la route départementale 14, a permis de sauver des milliers de batraciens mais aussi de hérissons… Neuf tunnels en béton créés sous la chaussée ont été complétés par des parois de guidages en acier installées dans les talus. Bloqués dans leur traversée, les batraciens longent les parois jusqu’à trouver l’un de ces tunnels.
« 5 527 amphibiens ont été sauvés en 2022 »
Alix Michon, chargée de mission à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO): « Nous menons chaque année une action globale avec le Département, sur son réseau routier. Il y a bien sûr conflit entre les véhicules et les amphibiens qui tentent de traverser pour rejoindre leurs différents milieux de vie. Nous cartographions les points d’écrasement afin d’avoir la vision la plus à jour possible des portions de routes prioritaires. Particulièrement mobilisé, le Département nous a ainsi permis de mettre régulièrement en place des dispositifs de sauvetage temporaires sur six points critiques recensés (Mathay, Villers-le-Lac…). Grâce à eux, 5 527 amphibiens ont été sauvés en 2022 par nos bénévoles. Six nouvelles zones sont à l’étude cette année. Dans les plus urgentes, Naisey-les-Granges devrait bénéficier à court terme d’un ouvrage pérenne à l’image de celui de Geneuille, après les nécessaires études du projet. »
Les poissons aussi
Tandis que les batraciens veulent traverser les routes, les truites adultes remontent les rivières ou leurs affluents pour pondre. C’est le cas au niveau de deux affluents du Dessoubre : les ruisseaux de Fleurey et Moricemaison, qui font l’objet de toutes les attentions du Département. En effet, les ponts – dont le Conseil départemental a la charge – freinent ou peuvent empêcher la circulation de la faune aquatique. « Des passages à buses assurant juste l’écoulement de l’eau sur ces deux ruisseaux sont aujourd’hui infranchissables. Pour assurer cette continuité piscicole, ils doivent être améliorés en tenant compte des truites » explique le Département. Une étude est en cours sur place, en lien avec l’Agence de l’eau, afin de créer des ouvrages plus adaptés, à l’horizon 2024, de type dalot. Il s’agit d’une section rectangulaire de deux à trois mètres de large, installée sous la route, dont le fond sera reconstitué à l’image du lit de la rivière. En parallèle, une étude globale réalisée cette année sur les autres ouvrages des petits cours d’eau départementaux, permettra de prendre, si nécessaire, des mesures identiques.