C’est dans son modeste atelier à Lods, que Nicolas, tourneur sur bois, passe la majeure partie de son temps. Sur les étagères, une dispersion d’outils crée un charmant désordre. Le sol est parsemé de copeaux de bois, l’air est empreint de l’odeur des essences et le murmure apaisant de la Loue résonne en arrière-plan. Entre les doigts habiles de l’artisan, le bois brut se métamorphose comme par enchantement en objets de toute taille, forme et utilité, allant des rasoirs aux stylos, en passant par des vases, des lampes, et même des tables. Le tournage sur bois se révèle être un métier à la fois créatif et technique, exigeant de la patience et de la passion. « Il faut véritablement aimer le bois et être pointilleux dans son travail. Je m’attache à chaque détail. Lorsque je réalise une pièce, mon objectif est qu’elle atteigne la perfection », souligne Nicolas.
Patience, minutie et passion
Le jeune homme de 23 ans aspire à perpétuer la tradition artisanale, et voue une attention particulière au choix de sa matière première, « il n’y a rien de plus local que le bois que j’utilise, car je m’occupe personnellement de sa récolte », précise-t-il. Toujours en quête de nouveaux défis, l’artisan a remporté le concours du meilleur apprenti de France en 2019, dans le cadre de son CAP tourneur sur bois à Moirans-en-Montagne. Le défi consistait à fabriquer un amplificateur de son en bois, et c’est avec minutie que l’artisan a conçu la pièce gagnante, « je me suis vraiment investi dans le jeu, j’y ai trouvé du plaisir, j’ai donné le meilleur de moi-même, et cela a porté ses fruits », partage-t-il avec fierté.
Prise de vues et montage : Lionel Georges