L’école de production de Besançon : « faire pour apprendre »

Photo : Benoît Grosjean

Une des particularités de l’école : les jeunes travaillent pour de vrais clients.

« Sans qualification et sans formation mais pas sans motivation, sourit Michel Goetz, président de l’école de production de Besançon (EPB). Nous accueillons des jeunes à partir de 15 ans, décrocheurs dans les filières d’enseignement classique mais qui trouvent ici une pédagogie basée sur le principe du “faire pour apprendre” qui leur correspond davantage. Sur 35 heures d’enseignement par semaine, ils pratiquent 24 heures en atelier ». Créée en 2017 à l’initiative de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), l’EPB propose une formation diplômante et qualifiante : un CAP conducteur d’installation de production orienté usinage et un Bac Pro technicien d’usinage.

« Au maximum dans l’atelier »

Ce matin de juin, à quelques jours des épreuves de fin d’année, Noam, Kader,Tom, Mohamed, Lucas et Sita (la seule jeune fille) sont attentifs aux consignes de leur « maître professionnel ». « Ce sont des formateurs issus obligatoirement du monde de l’industrie, explique Christine Milhet, la directrice. Ils sont là aussi pour leur apprendre le savoir-être, les codes de la vie et des règles en entreprise. S’y ajoute un enseignement des matières générales, que nous déportons au maximum dans l’atelier par exemple avec de l’anglais maintenance, des maths adaptés aux pièces à usiner ».

Entrée possible jusqu’en février 2024

Autre particularité de l’école : les jeunes travaillent pour de vrais clients, « ce qui est très valorisant et concret pour eux », ajoute Michel Goetz. Avec un taux de réussite de 100 % au CAP pour les 37 jeunes présentés à l’examen depuis 2019, l’école de production accepte de nouveaux entrants jusqu’en janvier-février, « afin de ne pas perdre une année scolaire s’ils ont décroché ailleurs après la rentrée », poursuit la directrice. Une belle réussite puisqu’un jeune sur deux poursuit sa formation au-delà du CAP. L’EPB bénéficie de financements de l’État, de la Région Bourgogne-Franche-Comté, de Grand Besançon métropole, de mécènes et du Département du Doubs, qui participe à hauteur de 10 000 euros.

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