À Ornans, Anne-Lise Blanchet remet au goût du jour un métier oublié. Peintre en lettres, elle réalise des enseignes publicitaires et des objets de décoration. « Je me suis mise à la calligraphie d’abord comme une thérapie. Puis c’est devenu une passion ». En 2018, Anne-Lise Blanchet a lâché son emploi d’éducatrice spécialisée pour devenir peintre en lettres. Un artisanat qui a connu son âge d’or entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe avec l’essor des réclames publicitaires. « Avant, tout était peint à la main : les enseignes mais aussi les plaques d’immatriculation, les noms de rue. Le savoir-faire s’est perdu avec l’arrivée de l’informatique », raconte-t-elle dans son chaleureux atelier d’Ornans, baptisé Post Scriptum. Ce métier d’antan est en voie de réapparition. À l’image d’Anne-Lise, de nouveaux peintres se forment sur le tas, par amour de la belle écriture et du charme singulier de la calligraphie manuelle.
Enseignes à l’ancienne
Avec son pinceau en poil de martre à bout carré, l’artisane trace des pleins et des déliés, des lettres fantaisies animées par des ombres, des arabesques ou des reliefs. Elle fait revivre d’ancestrales polices de caractères. Sa créativité s’adapte à tout type de supports et de formats. Elle fabrique des enseignes commerciales, des potences publicitaires ou des objets de décoration. Membre du Collectif, association des acteurs des métiers d’arts, Anne-Lise Blanchet a reçu le label « Made in chez nous » créé par Doubs Tourisme pour fédérer des entreprises ouvertes à la visite. Leur point commun : un savoir-faire atypique. C’est, au pied de la lettre, le cas de Post Scriptum.